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Par Jomico le 5 Avril 2008 à 09:36
Sur l'eau secrète de nos rêves, doucement glisse nos rêves
On peut marcher sur l'eau des rêves, pluie et soleil et jeu de brises retrouvent les secrets perdus, perdus parmi les hautes branches, perdus tout au fond de nous-mêmes
Ce bandeau qui cache nos yeux ; quelles mains pourraient le dénouer
Nous avons peur de la lumière et l'ombre douce nous protège
En moi, il fait sombre, que je ne me vois pas
La peur, tapie dans l'ombre, s'attache à tous mes pas
Les illusions sans nombre, m'attirent ici et là
La lumière invisible, luit sur mon ignorance
Quand j'y deviens sensible, en moi naît l'espérance
Et ma peur indicible et ma vaine souffrance s'agitent et tournent en moi, mais ne me troublent pas
La lumière est en moi, elle éclaire mes pas
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Par Jomico le 3 Avril 2008 à 20:12
... C'est encore toi, ce n'est pas une surprise, tu le sais
Encore toi, mais je croyais qu'on devait plus se voir ?
Comment vas-tu ? Tu es comme moi, tu veux rester et tu veux rire
Mon amour, as-tu mangé ?
Moi aussi j'ai faim et pas seulement de toi
Que tu es belle, tu as l'air plus jeune
Ou bien peut-être plus sympathique
Je sais ce que tu veux savoir ...
Il y a personne, non
J'ai seulement recommencé à fumer
Tu es encore la seule
" Sei ancora tu purtroppo l'unica
Sei ancora tu incorregibile "
Mais je ne peux te laisser, ce n'est pas possible
Non, te laisser me semble impossible
Dans mon désespoir et dans mes joies
Je serai avec toi
En espérant que cela ne soit pas une folie
Prends-moi dans tes bras mon amour
Et que cela soit comme ça
Embrasse-moi mon amour
Maintenant que je le veux moi aussi
" Abbraciami amore mio
Ancora tu non mi sorprende lo sai
Ancora tu ma non dovevamo vederci più ? "
Encore toi
Cela ne me surprend pas, tu sais
Encore toi
Mais nous ne devions plus nous revoir ?
Comment vas-tu ?
" E come stai ?
Stai come me e ci scappa da ridere
Amore mio ha già mangiato o no ... "
Lucio Battisti " Ancora Tu "
(1976)
- ... Anna Maria Mazzini ... -
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Par Jomico le 27 Janvier 2008 à 18:49
Il y a des mots comme des brouillards
Pendus à nos cous en fantômes gris
Ils sont bien frileux et leur teint blafard
Se cerne de noir quand ils sont écrits
Ils vont et ils viennent sans jamais savoir
Si le lendemain leur sera plus doux
Que vole en éclat le triste miroir
Sans un cri d'amour le vent devient fou
Que s'envolent au vent mes écritures vaines
Qui taraudent mon âme et hantent mon esprit
Que j'écrive en latin, en grec, même en sanskrit
Ce ne seront jamais que de pauvres fredaines !
Les mots se bousculent et s'arrêtent là
Douloureux et fiers, en signes fragiles
Au bord d'une page, sanglotant tout bas
Devant leur folie aux courbes agiles
Il y a des mots comme des brouillards
Qui deviennent pierres aux reflets changeants
Ils bordent nos routes et leurs yeux hagards
Nous fixent sans voir leurs ombres d'argent
Je songe avec dépit aux époques lointaines
Où le poète avait encore quelque crédit
Où l'on ne jetait pas, sur lui, le discrédit
Le priant, au contraire, aux agapes mondaines
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Par Jomico le 17 Janvier 2008 à 06:33
Chaleur étouffante, nuit étoilée, une avenue bordée de réverbères.
Un jardin traversé par une étroite allée, souffle une brise légère.
Grincement d'une porte d'entrée, restée entr'ouverte ...
Un gâteau d'anniversaire, tombé sur la moquette.
Une chambre, un lit, des draps froissés, un corps allongé.
Un visage négatif blanc sur lequel vient s'exprimer des fantasmes ...
Une main qui pend, l'extrémité d'un doigt tremblant touche une crème trop épaisse.
Norma pense à tous ces hommes, à ceux qui préfèrent les blondes
Et à Elizabeth qui coure toujours derrière ces millions de dollars !
Norma a un pressentiment que quelque chose va craquer.
Sur sa table de chevet, des tranquillisants, des lettres d'Arthur déjà parti
Et qui ont laissé sur leurs vies sept ans de réflexion ...
Son regard est comme un désert, peuplé d'échos
Et qui se mettent à résonner, raisonnance d'images ...
Et miroirs, mirages, le soir dans un soupir, laisse le bord dans un silence la marque de ses lèvres.
Ses yeux se ferment sur des larmes de pluie
Et ses mains se tendent sans cesse sur le vide.
Douleur, amour ... Qu'elle a tant rêvé de John ... Est-il encore temps d'atteindre son corps et ses baisers ?
Mais le temps lèche toujours ses plaies ...
Norma cherche des mots inertes ...
Morte folie de mourir dans un rêve !
Elle en a jamais fini, dans ce monde sans cesse à vivre.
Son espoir colle à sa nuit, avec ce peu, avec ce rien, avec son coeur qui bat dans un rouge théâtre sur une scène vide.
Des yeux s'allument de trésors et ses tendres paupières humides font l''envers du décor.
Elle ne voit plus qu'un oeil et des bribes de l'univers qui éclaire encore une impuissance ...
Dans son absence qui perle en elle tombent des gouttes de sang, elle ne dit rien.
Mais les mots se pressent ...
Déjà le poème remue ces ailes, à petits pas dans l'oubli.
L'encre prend plaisir à se perdre.
Nulle trace.
La page hiberne.
Au loin, Norma voit passer des trains de nuit ..
La plume est aussi cette aiguille qui tremble dans les bras d'un mort.
Les yeux ouverts, les yeux fermés, la mort serrant toujours ces troubles et ces violences ...
Une étoile qui meurt pareille à ses lèvres, elles bleuissent comme du vin répandu sur une nappe.
Norma a tant rêvé de John ...
Elle a tant rêvé, tant marché, tant parlé ...
Infini trop profond, douleur, désir et long soupir ...
Amour ...
Infini trop profond qui enveloppe les ténèbres et se noie dans l'immensité d'un ciel.
Solitude, silence, une voile frisonne à l'horizon et par son isolement imite son irrémédiable existence
Mélodie monotone de la houle, profondeur de l'océan ...
Faut-il éternellement souffrir ? Ou fuir éternellement la beauté ?
Un cimetière domine la vallée, un trait de feu traverse l'air gris ...
Petite assemblée de visages, un lourd sonnet de psalmodies sous une voûte magistrale ..
Le brouillard écrase les regards indécents, mouillés par les douleurs intimes ...
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Par Jomico le 11 Novembre 2007 à 19:53
J'aurais souffert ...
De mon coeur ouvert
Par le poignard de tes mots
En ma présence ou dans mon dos.
J'aurais souffert ...
De ce coeur si sensiblement vert
Si douloureusement rouge
De l'empreinte du fer
Des mots de ta bouche.
Et même, les plages lointaines
Sont des épaves de mer
Des larmes que les regrets amers ...
Reste le silence paisant
Pesant sur la mer à l'infini ...
J'aurais souffert ...
Un enfer de vivre à coeur fermé
Et le calvaire de mon coeur ouvert
Mais je te l'aurais caché.
Des moments amers
Une si indicible peine
Que rien ne filtre au travers
Mais qui laisse dans son sillage
Le pâle reflet d'une image.
J'aurais souffert ...
Et ma bouche aura su se taire.
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