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    Entre mon passé néant et mon futur, il y a un encrier qui recueille des perles lacrymales de tes pleurs

     

    Pour y tremper la tige d'une fleur qui laissera sur le papier

     

    Le secret de nos amours innocentes en filigranes dorés

     

    Entre tes yeux océans de douceur et mes lèvres boutons de fleurs

     

    Il y a les pétales légers du flocon de mes baisers rêveurs

     

    Quand la colombe bleue de mes plus beaux sourires

     

    Me rapporte ton écharpe de tendresse couleur de tes désirs

     

    Mais entre toi mon bonheur absolu et moi, coeur palpitant

     

    Il y a le chemin d'étoiles cristal qui brillent au firmament

     

    De nos yeux illuminés dès l'aurore des jours, qui s'écoulent dans l'espace temporel de nos meilleurs instants

     

     

     

     

     

     

     


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    Sur l'eau secrète de nos rêves, doucement glisse nos rêves

    On peut marcher sur l'eau des rêves, pluie et soleil et jeu de brises retrouvent les secrets perdus, perdus parmi les hautes branches, perdus tout au fond de nous-mêmes

     

    Ce bandeau qui cache nos yeux ; quelles mains pourraient le dénouer

    Nous avons peur de la lumière et l'ombre douce nous protège

    En moi, il fait sombre, que je ne me vois pas

    La peur, tapie dans l'ombre, s'attache à tous mes pas

    Les illusions sans nombre, m'attirent ici et là

     

    La lumière invisible, luit sur mon ignorance

    Quand j'y deviens sensible, en moi naît l'espérance

    Et ma peur indicible et ma vaine souffrance s'agitent et tournent en moi, mais ne me troublent pas

    La lumière est en moi, elle éclaire mes pas

     

     

     


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    ... C'est encore toi, ce n'est pas une surprise, tu le sais

    Encore toi, mais je croyais qu'on devait plus se voir ?

    Comment vas-tu ? Tu es comme moi, tu veux rester et tu veux rire

     

    Mon amour, as-tu mangé ?

    Moi aussi j'ai faim et pas seulement de toi

    Que tu es belle, tu as l'air plus jeune

    Ou bien peut-être plus sympathique

     

    Je sais ce que tu veux savoir ...

    Il y a personne, non

    J'ai seulement recommencé à fumer

    Tu es encore la seule

     

    " Sei ancora tu purtroppo l'unica

    Sei ancora tu incorregibile "

     

    Mais je ne peux te laisser, ce n'est pas possible

    Non, te laisser me semble impossible

    Dans mon désespoir et dans mes joies

    Je serai avec toi

    En espérant que cela ne soit pas une folie

    Prends-moi dans tes bras mon amour

    Et que cela soit comme ça

    Embrasse-moi mon amour

    Maintenant que je le veux moi aussi

     

    " Abbraciami amore mio

    Ancora tu non mi sorprende lo sai

    Ancora tu ma non dovevamo vederci più ? "

     

    Encore toi

    Cela ne me surprend pas, tu sais

    Encore toi

    Mais nous ne devions plus nous revoir ?

    Comment vas-tu ?

     

    " E come stai ?

    Stai come me e ci scappa da ridere

    Amore mio ha già mangiato o no ... "

     

     

     

    Lucio Battisti  " Ancora Tu "

    (1976)

     

     

    -   ...  Anna Maria Mazzini ... -

     

     

     

     

     

     

     


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    Il y a des mots comme des brouillards

    Pendus à nos cous en fantômes gris

    Ils sont bien frileux et leur teint blafard

    Se cerne de noir quand ils sont écrits

     

    Ils vont et ils viennent sans jamais savoir

    Si le lendemain leur sera plus doux

    Que vole en éclat le triste miroir

    Sans un cri d'amour le vent devient fou

     

    Que s'envolent au vent mes écritures vaines

    Qui taraudent mon âme et hantent mon esprit

    Que j'écrive en latin, en grec, même en sanskrit

    Ce ne seront jamais que de pauvres fredaines !

     

    Les mots se bousculent et s'arrêtent là

    Douloureux et fiers, en signes fragiles

    Au bord d'une page, sanglotant tout bas

    Devant leur folie aux courbes agiles

     

    Il y a des mots comme des brouillards

    Qui deviennent pierres aux reflets changeants

    Ils bordent nos routes et leurs yeux hagards

    Nous fixent sans voir leurs ombres d'argent

     

    Je songe avec dépit aux époques lointaines

    Où le poète avait encore quelque crédit

    Où l'on ne jetait pas, sur lui, le discrédit

    Le priant, au contraire, aux agapes mondaines

     

     

     

     

     


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    Chaleur étouffante, nuit étoilée, une avenue bordée de réverbères.

    Un jardin traversé par une étroite allée, souffle une brise légère.

    Grincement d'une porte d'entrée, restée entr'ouverte ...

    Un gâteau d'anniversaire, tombé sur la moquette.

    Une chambre, un lit, des draps froissés, un corps allongé.

    Un visage négatif blanc sur lequel vient s'exprimer des fantasmes ...

    Une main qui pend, l'extrémité d'un doigt tremblant touche une crème trop épaisse.

     

    Norma pense à tous ces hommes, à ceux qui préfèrent les blondes

     Et à Elizabeth qui coure toujours derrière ces millions de dollars !

    Norma a un pressentiment que quelque chose va craquer.

    Sur sa table de chevet, des tranquillisants, des lettres d'Arthur déjà parti

    Et qui ont laissé sur leurs vies sept ans de réflexion ...

    Son regard est comme un désert, peuplé d'échos

    Et qui se mettent à résonner, raisonnance d'images ...

    Et miroirs, mirages, le soir dans un soupir, laisse le bord dans un silence la marque de ses lèvres.

    Ses yeux se ferment sur des larmes de pluie

    Et ses mains se tendent sans cesse sur le vide.

    Douleur, amour ... Qu'elle a tant rêvé de John ... Est-il encore temps d'atteindre son corps et ses baisers ?

    Mais le temps lèche toujours ses plaies ...

     

    Norma cherche des mots inertes ...

     

    Morte folie de mourir dans un rêve !

    Elle en a jamais fini, dans ce monde sans cesse à vivre.

     Son espoir colle à sa nuit, avec ce peu, avec ce rien, avec son coeur qui bat dans un rouge théâtre sur une scène vide.

     Des yeux s'allument de trésors et ses tendres paupières humides font l''envers du décor.

    Elle ne voit plus qu'un oeil et des bribes de l'univers qui éclaire encore une impuissance ...

     Dans son absence qui perle en elle tombent des gouttes de sang, elle ne dit rien.

     

    Mais les mots se pressent ...

     

    Déjà le poème remue ces ailes, à petits pas dans l'oubli.

    L'encre prend plaisir à se perdre.

    Nulle trace.

     

     

    La page hiberne.

     Au loin, Norma voit passer des trains de nuit ..

     La plume est aussi cette aiguille qui tremble dans les bras d'un mort.

    Les yeux ouverts, les yeux fermés, la mort serrant toujours ces troubles et ces violences ...

     Une étoile qui meurt pareille à ses lèvres, elles bleuissent comme du vin répandu sur une nappe.

     

    Norma a tant rêvé de John ...

    Elle a tant rêvé, tant marché, tant parlé ...

     Infini trop profond, douleur, désir et long soupir ...

    Amour ...

    Infini trop profond qui enveloppe les ténèbres et se noie dans l'immensité d'un ciel.

     Solitude, silence, une voile frisonne à l'horizon et par son isolement imite son irrémédiable existence

     Mélodie monotone de la houle, profondeur de l'océan ...

     

    Faut-il éternellement souffrir ? Ou fuir éternellement la beauté ?

     

    Un cimetière domine la vallée, un trait de feu traverse l'air gris ...

    Petite assemblée de visages, un lourd sonnet de psalmodies sous une voûte magistrale ..

     Le brouillard écrase les regards indécents, mouillés par les douleurs intimes ...

     

     

     

     

     

     

     


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