•  

     

     

     

    Voiles aquatiques dans l'orgue des naïades

    Parfums délicieux embaumant la jetée

    ... Partir ...

    S'habiller de courage et d'espoir malgré les matins glacés

    Les midis de feu, le soir sans étoiles

    En rêves silencieux d'écume et de secret

    Dans les flots se jeter sans risquer la noyade

     

    Et cette ligne plate à en perdre la vue

    Chemin déjà tracé où glisse le naïf

    Que peut-elle bien faire pour tous ces inconnus

    Qui, regardant les nues, échouent sur les récifs ?

     

    Mille croisées roses dans le ciel clair-obscur

    Par delà l'océan de ces mots et les vents de la rose

    Voguer sur les soupirs que les vagues murmurent

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    ¤ Voici venir le temps où vibrant sur sa tige

    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir 

    Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je délaisse mes mains pour un instant

    Je dépose mes baisers sur un cou des plus candides

    Humant le rouge de ses lèvres par la nuit fardées de noir !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ¤ Valse mélancolique et langoureux vertige

    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir 

    Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Petit morceau de papier adoré au-delà des cimes

    Portrait caché, son pouvoir transporte les uns au bout d'eux-mêmes

    Une tranche de vie serrée au creux des mains

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ¤ Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir

    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir

    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Délaisser les mains, pour un instant de bonheur

    Juste frôler les reins comme la plume d'un ange

    Envolant les plaisirs en a corps sans heures

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Découper au rasoir d'argent ce voile maré de l'incertitude

    Crainte violente devant le danger

    Tourbillonnement brodé d'hypocrisie au canevas des faux semblants 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Epouvante couleur mensonge sur fond magique

    Couleur de sang sur des fils d'or

    Caché dans les apparences des idées décousues en de grandes déchirures ...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     ¤ Du passé lumineux recueille tout vestige

    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ...

    Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ¤ Extrait " Harmonie du Soir " Charles Baudelaire (1821-1867) ¤


    votre commentaire
  •  

     

     

     

    La violence des sentiments ignore la sagesse

    La tempête absorbe les flots de tristesse

    Les débris se recomposent et se nettoient

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Parlons tendre, parlons fort

    Laissons aux faibles l'ironie du sort

    Est-ce si encombrant d'aimer sa vie

    Au péril d'initier l'amour à son propre génie ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'amertume a fait son choix

    Ni bon, ni mauvais, s'en va le moi

    Vers quel sombre passé vont les âmes traverser

    En quête du néant ou du presque rien à verser ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    J'envie les destins purs, source d'hérésie certaine

    Je m'incline face à ces rumeurs en scène

    Qui la nuit, hante mes caves sans fond

    J'implore une trêve, que cesse mon imagination !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ... Juste ces quelques lignes qui sont un cri, écrit pendant mon exil du soir.

    Dans le silence, j'écoute mes sens frémir et vibrer ...

    Nuit noire

    Nuit diamant

    Eau lisse qui m'entraîne

    Dans son scintillement

    Je traverse le miroir

    Mon cri se perd dans le silence

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je cherche ton regard

    Dans une palpitation d'étoile

    Ton ombre

    Dans le ciel fuyant

    Je tends les mains

    Vers une lumière incertaine

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et l'aube doucement me ramène sur le rivage

    Le sable est fluide sous mes doigts

    Tiède et léger

    Comme ton souffle sur mes lèvres

    J'ai ton sourire du fond des yeux

    Au bord des cils ... Des gouttes de soleil

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    Les pluies digitales dégrafent les mains mentales, des lucarnes éblouies d'ongles minuscules, des filets d'eau cadencent fantasques pantin.

    Des bulles fragiles tremblent en l'air, puis éclot la fluidité subtile aux vitrages agiles.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je jouais avec le bonheur, et je réfléchissais par combien c'était rare et fragile ce que je tenais dans mes mains.

    Rester seul sur la terre !

    J'hésite ! J'attends quoi ? Que ma vie ne compte plus pour rien.

    Que ceux qui ont aimé ma jeunesse pleurent sur moi ; il ne sont pas nombreux.

    Si je veux vivre encore, ne faudrait-il pas effacer ?

    Il me faudrait, non seulement oublier l'amour, mais désapprendre qu'il existe.

    Non seulement oublier et renier ce qui a été bon pour moi, mais tuer ce qui peut l'être encore ; car que ferais-je si je m'en souvenais ?

    Je ne ferais pas un pas sur terre, je ne rirais pas, je ne pleurerais pas.

    Mes moindres actions retentiraient en moi, et comme des échos sonores, y feraient gémir mes malheurs ; tout ce qui ennuierait mon âme y éveillerait un regret.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Peau noire de l'homme originel

    Ou corps calciné jusqu'aux os ?

    Le crâne plein intact

    Les bras démesuréments longs,

    Branches creuses presque détachées de ce corps

    La main provocante à six doigts, décharnée et vivante encore

    Les jambes écartées et tremblantes

    Verticalité miraculeuse, émouvante, agaçante,

    Le sexe inattendu, timide mais là

    La cage thoracique, calligraphie précieuse

    Et ce soleil épais dans le ventre,

    Tourbillon de matière blanche

    Energie impudique qui irradie, nous dévore

    Centre irréductible de son être.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je suis absolument seul dans ce dénuement, quintessence de l'homme posé dans l'espace.

    J'entends les fous échos d'un convoi de naguère, sur l'onde impassible d'un souvenir hanté.

    Sceau de soie qui étreint une légende amère, dans les fragments éteints d'un enclos laminé.

    Des élans indolents ont laissé leur empreinte ...

    La vie me pulvérise, je calme mon âme d'une infâme méprise.

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    Bleu comme un regard

     

    Quelque chose tourne ... Un souvenir sucré, sucré comme des lèvres

    Comme la tristesse aussi

     

    Souvenir qui s'échappe

    Comme un corbeau noir, noir à faire vomir

    Les mots en moi disent de mourir

    De se teindre à jamais de son silence

     

    Et dans le ciel bleu, bleu à me faire pleurer

    Tous mes rêves ont menti

    Et tout oublier

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique