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Par Jomico le 2 Juillet 2013 à 17:31
Voiles aquatiques dans l'orgue des naïades
Parfums délicieux embaumant la jetée
... Partir ...
S'habiller de courage et d'espoir malgré les matins glacés
Les midis de feu, le soir sans étoiles
En rêves silencieux d'écume et de secret
Dans les flots se jeter sans risquer la noyade
Et cette ligne plate à en perdre la vue
Chemin déjà tracé où glisse le naïf
Que peut-elle bien faire pour tous ces inconnus
Qui, regardant les nues, échouent sur les récifs ?
Mille croisées roses dans le ciel clair-obscur
Par delà l'océan de ces mots et les vents de la rose
Voguer sur les soupirs que les vagues murmurent
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Par Jomico le 19 Janvier 2012 à 19:23
¤ Voici venir le temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir
Je délaisse mes mains pour un instant
Je dépose mes baisers sur un cou des plus candides
Humant le rouge de ses lèvres par la nuit fardées de noir !
¤ Valse mélancolique et langoureux vertige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige
Petit morceau de papier adoré au-delà des cimes
Portrait caché, son pouvoir transporte les uns au bout d'eux-mêmes
Une tranche de vie serrée au creux des mains
¤ Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ...
Délaisser les mains, pour un instant de bonheur
Juste frôler les reins comme la plume d'un ange
Envolant les plaisirs en a corps sans heures
Découper au rasoir d'argent ce voile maré de l'incertitude
Crainte violente devant le danger
Tourbillonnement brodé d'hypocrisie au canevas des faux semblants
Epouvante couleur mensonge sur fond magique
Couleur de sang sur des fils d'or
Caché dans les apparences des idées décousues en de grandes déchirures ...
¤ Du passé lumineux recueille tout vestige
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
¤ Extrait " Harmonie du Soir " Charles Baudelaire (1821-1867) ¤
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Par Jomico le 30 Mai 2010 à 01:00
La violence des sentiments ignore la sagesse
La tempête absorbe les flots de tristesse
Les débris se recomposent et se nettoient
Parlons tendre, parlons fort
Laissons aux faibles l'ironie du sort
Est-ce si encombrant d'aimer sa vie
Au péril d'initier l'amour à son propre génie ?
L'amertume a fait son choix
Ni bon, ni mauvais, s'en va le moi
Vers quel sombre passé vont les âmes traverser
En quête du néant ou du presque rien à verser ?
J'envie les destins purs, source d'hérésie certaine
Je m'incline face à ces rumeurs en scène
Qui la nuit, hante mes caves sans fond
J'implore une trêve, que cesse mon imagination !
... Juste ces quelques lignes qui sont un cri, écrit pendant mon exil du soir.
Dans le silence, j'écoute mes sens frémir et vibrer ...
Nuit noire
Nuit diamant
Eau lisse qui m'entraîne
Dans son scintillement
Je traverse le miroir
Mon cri se perd dans le silence
Je cherche ton regard
Dans une palpitation d'étoile
Ton ombre
Dans le ciel fuyant
Je tends les mains
Vers une lumière incertaine
Et l'aube doucement me ramène sur le rivage
Le sable est fluide sous mes doigts
Tiède et léger
Comme ton souffle sur mes lèvres
J'ai ton sourire du fond des yeux
Au bord des cils ... Des gouttes de soleil
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Par Jomico le 17 Mai 2009 à 22:20
Les pluies digitales dégrafent les mains mentales, des lucarnes éblouies d'ongles minuscules, des filets d'eau cadencent fantasques pantin.
Des bulles fragiles tremblent en l'air, puis éclot la fluidité subtile aux vitrages agiles.
Je jouais avec le bonheur, et je réfléchissais par combien c'était rare et fragile ce que je tenais dans mes mains.
Rester seul sur la terre !
J'hésite ! J'attends quoi ? Que ma vie ne compte plus pour rien.
Que ceux qui ont aimé ma jeunesse pleurent sur moi ; il ne sont pas nombreux.
Si je veux vivre encore, ne faudrait-il pas effacer ?
Il me faudrait, non seulement oublier l'amour, mais désapprendre qu'il existe.
Non seulement oublier et renier ce qui a été bon pour moi, mais tuer ce qui peut l'être encore ; car que ferais-je si je m'en souvenais ?
Je ne ferais pas un pas sur terre, je ne rirais pas, je ne pleurerais pas.
Mes moindres actions retentiraient en moi, et comme des échos sonores, y feraient gémir mes malheurs ; tout ce qui ennuierait mon âme y éveillerait un regret.
Peau noire de l'homme originel
Ou corps calciné jusqu'aux os ?
Le crâne plein intact
Les bras démesuréments longs,
Branches creuses presque détachées de ce corps
La main provocante à six doigts, décharnée et vivante encore
Les jambes écartées et tremblantes
Verticalité miraculeuse, émouvante, agaçante,
Le sexe inattendu, timide mais là
La cage thoracique, calligraphie précieuse
Et ce soleil épais dans le ventre,
Tourbillon de matière blanche
Energie impudique qui irradie, nous dévore
Centre irréductible de son être.
Je suis absolument seul dans ce dénuement, quintessence de l'homme posé dans l'espace.
J'entends les fous échos d'un convoi de naguère, sur l'onde impassible d'un souvenir hanté.
Sceau de soie qui étreint une légende amère, dans les fragments éteints d'un enclos laminé.
Des élans indolents ont laissé leur empreinte ...
La vie me pulvérise, je calme mon âme d'une infâme méprise.
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Par Jomico le 21 Février 2009 à 08:44
Bleu comme un regard
Quelque chose tourne ... Un souvenir sucré, sucré comme des lèvres
Comme la tristesse aussi
Souvenir qui s'échappe
Comme un corbeau noir, noir à faire vomir
Les mots en moi disent de mourir
De se teindre à jamais de son silence
Et dans le ciel bleu, bleu à me faire pleurer
Tous mes rêves ont menti
Et tout oublier
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